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TERREUR AU DJEBEL CHAAMBI
Les nouvelles du pays sont inquiétantes. Un terrorisme au visage hideux a frappé en ce mercredi 16 juillet à Djebel Chaambi en deux points simultanément où sont basées des troupes de l’armée nationale tunisienne. Bilan provisoire : 14 soldats tombés en martyr, plongeant les régions de Talla et de Kasserine dans la terreur.
L’attaque a eu lieu à 21 heures au moment de la rupture du jeûne. Les terroristes, apparemment bien informés et bien organisés, ont choisi ce moment pour frapper vite et fort. Comment ont-ils pu mener leur opération meurtrière dans une région sous contrôle militaire ? Même si, selon les experts militaires, Djebel Chaambi s’étend sur une grande zone de plusieurs kilomètres dans une forêt dense, un terrain accidenté et des grottes où les terroristes peuvent se cacher… et entreposer leurs stocks d’armes ? Une situation géographique qui rend tout contrôle difficile, car la forêt s’étale jusque dans la frontière avec l’Algérie voisine, et qui leur sert de base arrière.
Premier constat : ces éléments terroristes (tunisiens pour la plupart, aidés par des mercenaires étrangers) sont bien renseignés, bien organisés, bien équipés ; ils peuvent se fondre dans la foule ; se servent de complices pour préparer leurs attaques.
Après l’attaque du point de contrôle de l’armée nationale, les premiers blessés ont été dirigés vers l’hôpital de Kasserine. Certains dans un état très grave. Un soldat a dû être amputé d’un bras.
La surprise fut totale ! Mais passé le choc, les interrogations ne tardent pas à fuser. Pourtant la région est sous contrôle militaire. Interdite à la circulation… Donc filtrée et bouclée !
Mehdi Jomaâ et Lotfi Ben Jeddou, respectivement Premier ministre et ministre de l'Intérieur donnent une conférence de presse
Les explications du ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, lors de la conférence de presse, si elles ont apporté quelques explications, n’ont pas apporté toute la lumière et toutes les réponses aux questions des citoyens tunisiens. Certes, le nom d'Ansar Chariaa a été cité comme organisation terroriste. Certes, Qatibet Okba Ibn Nafaa, mouvement djihadiste qui a revendiqué l'attentat terroriste à Chaambi. Mais des zones d'ombre persistent encore.
Maintenant on sait. Nous sommes en guerre. Et ce n’est pas une guerre contre le chômage, la misère, la corruption, mais une vraie guerre avec des armes qui tuent.
Le Premier ministre Mehdi Jomaâ a donné des détails techniques sur le matériel. Son coût. On peut retenir que les moyens mis à la disposition des troupes qui contrôlent cette région ne sont pas suffisants et dépassés pour certains engins. Les équipements laser pour la surveillance de nuit et les fusées éclairantes, par exemple. On parle aussi de drones qui sont d’une efficacité redoutable pour la surveillance à grande échelle… Plusieurs pays se sont dotés de ces matériels. Oui, tout ça a un coût !
On doit s’interroger sur les priorités. La guerre contre le terrorisme n’a pas débuté ce mercredi 16 juillet 2014. On connaît la situation sécuritaire du pays. Le gouvernement aurait pu, aurait dû prévoir, anticiper ce qui s’est passé ! Cela nous aurait évité les pertes humaines parmi nos valeureux soldats qui sont exposés nuit et jour au danger. Ils mènent leur mission avec courage et détermination.
Donnons-leur tous les moyens techniques et modernes. Et inspirons-nous des méthodes utilisées aujourd’hui dans certains pays pour mettre un frein à ces tueries qui endeuillent notre pays. Les Tunisiens ne céderont jamais. Consacrant un budget « anti-terrorisme ». C’est une question de vie ou de mort.
En état de guerre, on a vu _ par le passé, et encore aujourd’hui _ des gouvernements solliciter l’aide de leur population. C’est le prix à payer pour une sécurité optimale. Les revendications des couches populaires _ légitimes _ peuvent attendre. Le mois de Ramadan béni nous apprend la patience et la miséricorde. Soyons patients avec le gouvernement, quel qu’il soit, et occupons-nous de cette menace qui prend de l’ampleur chaque jour.
RENCONTRE AU SOMMET. _ Le chef du gouvernement tunisien, Mehdi Jomaa effectue actuellement une visite de travail à Tébessa, à l'invitation de son homologue Abdelmalek Sellal. On peut imaginer l’ordre du jour. Car question sécurité, le destin de l'Algérie est lié à celui des Tunisiens. Il s'agit de coopérer ensemble militairement pour éradiquer cette menace.
Les interrogations des Tunisiens
J’ai lu les commentaires, souvent justifiés, de quelques internautes tunisiens qui tirent à boulet rouge sur la politique gouvernementale. Sur les ratés, sur les échecs et sur le retard pris dans plusieurs domaines, parfois aussi sur des règlements de compte et de guerre pour le pouvoir entre les partis.
Mais alors, que faisons-nous ? Bouder et rester les bras croisés, ou agir ? Le pays s’enfonce dans la terreur, et il est encore temps d’arrêter la spirale de la tuerie.
Aussi, dans l’immédiat, le gouvernement tunisien peut lancer l’idée de soutien populaire. En s’adressant, prioritairement, à la communauté tunisienne vivant à l’étranger. On en compte un million d’individus.
Si chacun glisse une pièce dans la tirelire, on apportera une bouffée d’oxygène à une situation étouffante.
En sortant la calculatrice, sur la base de 100 000 compatriotes donateurs, chacun contribuant avec la somme de 40 € (100 dinars tunisiens environ), on arrive à 4 000 000 d’euros. Les experts comptables tunisiens diront que ce n’est pas assez ! Certes. Mais l’idée est lancée.
A situation exceptionnelle, effort exceptionnel !
Vive la Tunisie millénaire,
Ahmed Naoui
AUX ARMES, CITOYENS !
La Tunisie, notre chère patrie, a besoin de tous ses enfants...
Commentaires
01.03 | 10:56
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28.02 | 18:27
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