TOUS COUPABLES !

La Tunisie a été lourdement touchée dans sa chair pendant le mois de Ramadan béni. Des Tunisiens, militants, soldats et anonymes ont payé de leur vie l'amour de leur pays, en défendant des idées ou en portant les armes pour défendre ce territoire si cher pour tous les Tunisiens.

Comment en est-on arrivés là ? Pourquoi ? En réalité c'est une succession d'événements tragiques, d'erreurs stratégiques et de mauvaise gestion du gouvernement et à sa tête le parti Ennahda. C'est un  échec qui sera gravé à jamais dans la mémoire tunisienne.

L'assassinat du militant de gauche Mohamed Brahmi, six mois après celui du secrétaire 

Des terroristes, assoiffés de sang, ont profité de la confusion dans le pays pour semer la mort. Froidement et sauvagement, ils ont exécuté des Tunisiens. Politiques, militaires et civils. Ils ont semé la terreur dans le pays (Tunis et ses environs, la région de "Jebal Chaambi", etc.) théâtres de leurs crimes.

Ils ont déclaré la guerre à notre pays. Ils seront battus et chassés comme des pestiférés. L'horreur passé, tous les Tunisiens se sont rassemblés sous la même bannière, comme un seul homme, unis pour défendre le pays, terre de leurs ancêtres. Avec courage et détermination. Honneur à nos braves soldats tombés sur le champ de bataille. Dans cette bataille, il y aura un vainqueur : le peuple tunisien. 

La Tunisie, pays deux fois millénaire, a connu des turbulences, des conflits et des guerres, mais elle en est sortie victorieuse, fière et majestueuse ! Allah Akbar.

Aujourd'hui, le monde arabe est en proie à des soulèvements populaires, nationalistes et religieux. Partout, des cris déchirent l'air : Démocratie, Liberté, Justice, Dignité...

L'effet domino a touché toute la région. La situation en Egypte est explosive. La guerre civile menace le pays. On croit revenu au temps de la chute de Moubarak. Deux fronts se font face : pro et anti-Morsi, le président déchu. L'histoire retiendra le rôle de l'armée. C'est elle qui a déclenché les hostilités en chassant Mohamed Morsi et en prenant le pouvoir au grand dam des partisans de ce dernier "élu au suffrage universel". Donc légitime. Les dernières nouvelles sont effrayantes. L'armée tire à balles réelles sur les foules rassemblées places Rabia el-Adawiya, Ennahda. Suspendu le trafic ferroviaire et routier pour empêcher d'autres arrivées. On dénombre des dizaines (peut-être des centaines) de morts et des milliers de blessés...

La Syrie, dans un autre scénario, est malheureusement tombée dans la guerre civile. Le président Bachar el-Assad s'accroche toujours au pouvoir. Face à son armée, une opposition populaire a pris les armes. Elle est prête à tout... Des milliers de morts et de civils... Une situation sans issue ? Non, on n'ose imaginer la Syrie un pays en décomposition. L'espoir demeure... Un gouvernement d'union nationale avec la participation de toutes les parties, et l'organisation d'élections libres et démocratiques dans les plus brefs délais.

Certains diront il est trop tard... Je suis tenté de répondre NON ! Ne soufflons pas sur le brasier, et il s'éteindra de lui-même. Méfions-nous des voix qui s'élèvent partout dans le monde pour imposer telle ou telle solution. La solution viendra des Syriens eux-mêmes...

L'Histoire nous a appris d'être patient, de ne pas juger dans la confusion. Le coupable aujourd'hui est parfois "la victime" demain... Tellement le monde a vécu de retournements de situation. 

1re partie

Ahmed Naoui

Prochain article :

1. Les responsabilités

2. La Tunisie militante

3. Un gouvernement d'union nationale

4. Tu as dit pays amis ???