IBN KHALDOUN
(732-808 de l’Hégire, 1332-1406 de J.-C.)
Ibn Khaldoun, de son nom complet Abu Zayd 'Abd ar-Rahmān Ibn Muhammad Ibn Khālid al-Hadramī, né le 27 mai 1332 à Tunis et mort le 17 mars 1406 au Caire, est un historien, philosophe et homme politique arabe originaire d'Ifriqiya (Afrique du Nord). Sa façon d'analyser les changements sociaux qu'il a observés dans sa culture (au Maghreb et en Espagne) lui vaut d'être considéré comme étant à l'avant-garde de la sociologie. Il en était le « précurseur de la sociologie moderne ».
Sa famille, originaire du Hadramaut, s'était fixée d'abord à Séville où elle avait occupé une importante situation, puis elle était venue s'établir à Tunis auprès des princes Hafsides qui lui prodiguèrent des marques de leur bienveillance et lui confièrent de hauts emplois.
Après avoir étudié, dans sa ville natale, le Coran, les traditions, la grammaire, la poésie et la jurisprudence, auprès de son père, qui avait renoncé à la carrière politique pour exercer les fonctions de mufti (savant musulman), ainsi qu'auprès des hommes les plus célèbres de son temps, Ibn Khaldoun fut attaché, en l'année 749 (1348), au général Mohammed, fils de Tafarkin, qui exerçait une autorité presque indépendante à Tunis.
FARHAT HACHED
(2 février 1914 - 5 décembre 1952)
Le Destin d’un homme qui a sacrifié sa vie pour son pays, au nom de la Justice et de la liberté. Un combat acharné va l’opposer à l’Occupant français qui précipita sa mort. Nous avons tous en mémoire des figures emblématiques qui ont défendu les justes causes et se sont élevées contre la colonisation de notre pays... Farhat Hached était l'un des ces militants qui ont écrit l'histoire de la Tunisie en lettres d'or.
Syndicaliste et homme politique Farhat Hached s'est éteint le 5 décembre 1952, ainsi la Tunisie a perdu un de ses activistes les plus sincères, les plus engagés sur le chemin du progrès, un combattant de toutes les étapes, de toutes les luttes du peuple tunisien depuis le combat contre le colonialisme jusqu'à la revendication pressante de la démocratie et des libertés publiques...
Farhat Hached est né le 2 février 1914 à El Abbassia, sur l’île de Kerkennah. Obligé de quitter l’école à 16 ans à la suite de la mort de son père, il est recruté comme convoyeur par la société du transport du Sahel basée à Sousse. A peine embauché, il créé un syndicat de base affilié à la Confédération générale du travail (CGT), qu’il quittera en 1944, reprochant aux syndicalistes françaises de ne pas accorder d’intérêt aux revendications des travailleurs tunisiens et d’ignorer leurs aspirations légitimes à l’indépendance nationale.
En 1945, il jette les bases de l’Union des syndicats indépendants du Nord et de la fédération générale des fonctionnaires. En 1946, il regroupe les syndicats autonomes du Nord et du Sud, et la Fédération générale tunisienne du travail au sein de l’UGTT. A 32 ans, il est promu secrétaire général de la centrale syndicale, qui s’engage ensuite aux côtés du Néo-Destour dans sa lutte anticolonialiste.
Devenu gênant pour les autorités du protectorat français, des colons extrémistes appartenant à une organisation secrète dite la « Main Rouge » l’exécutèrent froidement le matin du 5 décembre 1952.
HABIB BOURGUIBA
(3 août 1903 - 6 avril 2000)
1er président de la République tunisienne
(25 juillet 1957 – 7 novembre 1987)
Le 18 mars 1957 (nommé président à vie).
Habib Ben Ali Bourguiba (3 août 1903 - 6 avril 2000) était le leader de la lutte pour l'indépendance et le fondateur incontesté de la Tunisie moderne
Homme d’État tunisien, Il devient à l’âge de 31 ans le leader du mouvement pour l’indépendance de la Tunisie. En 1956, son but étant atteint, il s’emploie à mettre sur pied un État moderne en tant que président, fonction qu’il exerce à partir du 25 juillet 1957. Durant sa présidence, un culte de la personnalité se développe autour de sa personne et il porte alors le titre de « combattant suprême ». Toutefois, l’éducation et la défense de l’égalité entre hommes et femmes sont une priorité pour lui, ce qui en fait une exception parmi les dirigeants arabes.
Une scolarité brillante. il obtient, coup sur coup, la première partie puis la seconde partie du Baccalauréat, en 1924. Il s'embarque ensuite pour Paris (Sorbonne) où il poursuit ses études supérieures à la Faculté de Droit et à l'Institut d'Etudes Politiques. En 1927, il y obtient respectivement sa Licence en Droit et le Diplôme supérieur d'Etudes Politiques.
De retour à Tunis dès l'obtention de ses diplômes en 1927, il exerce sa profession d'avocat, parallèlement à d'autres activités. Ainsi, il participe à la rédaction de nombreux articles dans les journaux nationalistes qui paraissaient à l'époque, tels "La Voix du Tunisien" et "l'Etendard Tunisien". Le 1er novembre 1932, il crée, de concert avec un groupe de compagnons, le journal "L'Action Tunisienne" qu'il dirige en personne. A la suite du Congrès du Parti du Destour, tenu le 12 mai 1933, il devient membre de la Commission Exécutive du Parti.
Toujours actif et révolté par les événements qui secouent tout le pays (Occupation, et troupes étrangères sur le sol tunisien), Bourguiba chercha des soutiens. En 1945, il partit s'installer au Caire, où se trouve le siège de la Ligue des Etats Arabes, en vue de rallier des soutiens à la cause nationaliste tunisienne. De concert avec Abdelkrim Al Khattabi, il y participe à la fondation du Bureau du Maghreb Arabe, avant de repartir pour New York, en décembre 1946, afin de faire connaître la cause de la Tunisie aux Nations Unies. Dans les années qui suivirent, Bourguiba visita de nombreux pays, où sa forte personnalité lui valut nombre de victoires diplomatiques.
Conscient de l'importance du combat pour la liberté, à partir de l'intérieur même du pays, il rentre en Tunisie en septembre 1949, avant de s'embarquer de nouveau pour la France en vue de gagner des sympathisants au sein de la gauche française et de faire connaître davantage le mouvement nationaliste tunisien.
Bourguiba fut alors éloigné à Tabarka, puis à La Galite où il passa deux années en exil, mais conserva le contact avec les patriotes qu'il appelait à la résistance et à la persévérance dans le combat.
Arrivé au pouvoir en France, le 18 juin 1954, Pierre Mendès-France effectua une visite en Tunisie et prononça son fameux discours du 31 juillet 1954 dans lequel il annonça que son Gouvernement reconnaissait l'autonomie interne de la Tunisie.
Quelques mois plus tard, le cours de l'histoire allait aider les Tunisiens à réclamer l'indépendance totale. Le Gouvernement tunisien engagea, en effet, des pourparlers qui s'achevèrent par la signature du Protocole du 20 mars 1956.
Le 8 avril 1956, il fut procédé à l'élection de l'Assemblée Nationale Constituante dont le Leader Habib Bourguiba fut le premier président. Le 14 avril 1956, il fut chargé de former le premier gouvernement de la Tunisie indépendante. Le 25 juillet 1957, était proclamé le régime républicain et Bourguiba devenait Président de la République.
Il entreprit, depuis lors, de débarrasser le pays de toutes les séquelles de la période coloniale. Les réformes se succédèrent pour mettre en place un Etat moderne, parachever la souveraineté nationale et moderniser la société, à travers la propagation de l'enseignement et la promulgation du Code du statut personnel.
Des raisons de santé sont évoquées pour expliquer la destitution du président Habib Bourguiba , le 7 novembre 1987, seul chef d'État qu'a connu la Tunisie depuis son accession à l'indépendance, en 1956. C'est le général Zine el-Abidine Ben Ali qui lui succédera. Il évoque l’ « article 57 de la Constitution » pour arriver à ses fins.
Bourguiba mourra le 6 avril 2000 à l'âge de 97 ans. Avec la disparition du Leader Habib Bourguiba, la Tunisie et le monde perdent l'un des chefs historiques qui ont conduit leurs pays à l'indépendance et à la liberté, et l'un des plus grands hommes que le vingtième siècle ait connus au Maghreb, dans le monde arabe, en Afrique et dans le Tiers-monde.
Ahmed Naoui
Z
Commentaires
01.03 | 10:56
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